• La Pologne marche résolument vers une catastrophe économique majeure

    Occupés à suivre les manoeuvres politicardes du parti au pouvoir, à s'indigner (à juste titre) ou à applaudir et à attiser la haine au sein de la société, les Polonais réalisent-ils ce qui arrive à leur économie? Les belles heures de la Pologne prospère, rassurante et ouverte aux investisseurs sont pourtant bel et bien terminées.

    La Pologne marche résolument vers une catastrophe économique majeure

    Année 2018, Gouvernement PIS: La Première Ministre Beata Szydlo admire les autoroutes polonaises

    Le gouvernement de Mme Szydlo est en train d'endetter le pays bien au-delà du raisonnable. Le financement des promesses électorales exige des moyens et ces moyens, il faut bien les trouver quelque part. Ainsi, depuis le 1er avril de cette année, les familles touchent 500 zlotys pour le deuxième enfant (c'était la principale promesse faite par PIS lors de sa campagne). Cette réforme est non seulement injuste - notamment pour les familles monoparentales avec un seul enfant et un bas revenu -, elle est aussi porteuse d'endettements futurs et ce sont justement les enfants d'aujourd'hui, devenus adultes, qui qui devront se débrouiller avec.

    Méfiance des entrepreneurs et des banques

    Tout entrepreneur lucide sait bien que ses impôts vont forcément augmenter même si le gouvernement ne le dit pas encore à haute voix. Dans ces conditions, investir et développer serait pure folie. D'autant plus que les banques se montrent de plus en plus prudentes lors des demandes de crédit. On peut les comprendre: depuis le 1er février de cette année, elles doivent s'acquitter d'un nouvel impôt. Tel est le cas également des compagnies d'assurances. Nul doute que ces facteurs auront une influence directe sur l'emploi. Mais en attendant, les clients des banques payent davantage. C'est ainsi que ce que l'on donne d'une main, on le reprend de l'autre.

    La nouvelle réforme scolaire imposée par PIS - qui va entrer en vigueur en septembre 2016 - n'améliorera certainement pas les choses. Les enfants âgés de 6 ans ne seront plus admis à l'école, ils resteront dans les jardins d'enfants empêchant ces derniers d'accueillir des petits de 3 ans. Il appartiendra aux parents de financer une autre solution de garde, plus lourde pour leur budget.

    La conséquence à long terme est évidente: l'entrée sur le marché du travail de ces enfants, lorsqu'ils deviendront adultes, sera repoussée et ce n'est pas une bonne nouvelle pour le développement économique. Et, à court terme, cette mesure privera des milliers d'instituteurs de leur poste de travail.

    On se débarrasse du zloty

    Pendant ce temps, le zloty est en chute libre. L'abaissement récent de la note de la Pologne par les agences de notation (Standard&Poors et Fitch, notamment), qui disent se méfier du climat d'instabilité entourant les plus importantes institutions du pays, n'y est pas pour rien.

    La troisième agence, Moody's, doit faire son rapport sur la situation polonaise le 13 mai prochain. Mais en avril déjà, elle a déclaré que la crise constitutionnelle actuelle pourrait avoir un impact sur la crédibilité financière de la Pologne. Pour parer au danger, les investisseurs prévoyants s'empressent de vendre leurs zlotys. Inutile d'en préciser les conséquences...

    Ce ne sont là que quelques exemples choisis parmi des nombreux autres. Il n'est pas besoin d'être expert en économie, pour prévoir la suite.

     

     

     

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