• Plus de 100 000 manifestants dans les rues de Pologne 

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  • C’est ce soir que se joue le dernier acte de la tragédie politique polonaise. Si la loi réformant le fonctionnement de la Cour suprême devait être votée en l’état (c’est-à-dire dans la version du PIS) ce soir au parlement polonais, cela signifierait la fin de la séparation des pouvoirs en Pologne. Et donc la fin du système démocratique dans ce pays. Il n’aura duré que 28 ans.

    Comment en est-on arrivé là? Ce n’est pas faute de mouvements d’opposition et de cris d’alerte. Les manifestations contre l’abus du pouvoir du parti de M.Kaczynski se suivent depuis bientôt deux ans dans toutes les grande villes polonaises. Les anciens présidents lancent des appels à la raison, les anciens fondateurs et militants de Solidarnosc dénoncent les violations de la Constitution, les personnalités du monde de la culture protestent publiquement. Les avertissements européens pleuvent. Mais rien, jusqu’à présent n’a été en mesure de stopper la machine infernale mise en place par le PIS.

    Il est moins une!

     Ce dernier continue inébranlablement à démanteler les institutions démocratiques polonaises, à commencer par le Tribunal Constitutionnel, et à éliminer tous ceux qui pensent autrement: purge dans les tribunaux, dans l’armée, dans la police et dans les médias publics, remplacements des diplomates compétents par les fidèles du parti, etc etc. Et c’est ainsi qu’on en arrive au dernier acte de cette farce sinistre: la réforme de la Cour Suprême afin de la rendre dépendante du pouvoir législatif. Même Victor Orban n’a osé aller aussi loin.

    Il est moins une!

    Hier soir, des scènes épiques se sont déroulées au Parlement polonais: le président a systématiquement coupé les micros des députés de l’opposition, une parlementaire du parti Nowoczesna a été physiquement agressée pour l’empêcher de filmer les débats et Jaroslaw Kaczynski a explosé en invectives accusant l’opposition parlementaire d’avoir tué son frère (Lech Kaczynski mort dans le crash de l’avion à Smolensk). Le visage déformé par la haine et la rage, M.Kaczynski a tout simplement perdu les pédales et ce, à la vue du pays entier. Un spectacle grotesque et désolant lorsque l‘on sait que cet homme est le plus puissant de Pologne.

    Ce soir devrait être celui du vote final, celui qui décidera de l’appartenance ou non de la Pologne au monde civilisé. 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Ceux qui s'imaginaient que le grand mouvement des femmes protestant contre l'interdiciton totale de l'IVG avait gagné contre le PIS et l'Eglise en seront pour leurs illusions. L'abandon récent de ce projet par le Parlement polonais n'était qu''une feinte stratégique destinée à calmer provisoirement les esprits. Mais il aurait fallu bien mal connaître le PIS pour croire qu'il n'allait pas revenir à la charge. Ce qui étonne cependant, c'est l'extraordinaire rapidité de ce retour.

    Dans une interview accordée aujourd'hui à l'agence PAP - soit à peine dix jours après les manifestations qui ont embrasé toute la Pologne ! - Jaroslaw Kaczynski déclare que son parti veut que «même dans les cas des grossesses très difficiles, lorsque l'enfant est condamné à la mort, très déformé, celles-ci se terminent par un accouchement afin que l'enfant en question puisse être baptisé». Le président du PIS dit espérer faire cesser les avortements liés au syndrome de Down. Et aussi ceux qui sont la conséquence d'un viol. En précisant qu'il ne s'agira pas de contrainte mais «de persuasion, très délicate et sans pression»... La délicatesse façon PIS, moi, ça me fait frémir ! Pas vous?

    Quelle leçon tire donc M.Kaczynski des évenements du 3 octobre dernier? La voici, elle est stupéfiante de simplicité : «Il est apparu que quelqu'un veut exploiter le projet durcissant les conditions de l'avortement pour créer un grand mouvement contre le PIS (...) et aussi contre l'Eglise.» Comme d'habitude depuis bientôt une année, la théorie du complot est à l'honneur. Smolensk et interdiction de l'IVG, même tactique.

     

     

     

     

     

     

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  • Le lundi 3 octobre s'annonce comme une journée historique pour les citoyennes polonaises.

    A l'appel de plusieurs associations qui militent pour les droits des femmes, elles n'iront pas travailler et descendront dans les rues, habillées en noir. Ce sera leur façon de manifester contre le projet d'une interdiction totale de l'avortement. La loi polonaise actuelle est déjà parmi les plus restrictives d'Europe. La nouvelle, proposée par l'Eglise catholique et soutenue par le parti au pouvoir PIS, vise à supprimer toute exception, même en cas de viol ou de danger pour la santé de la mère. Celles qui contourneraient la loi seraient même punies de prison. 

    Lundi noir en Pologne: les femmes font grève

    La première Ministre, Beata Szydlo et la cheffe de sa Chancellerie, Beata Kempa, totalement indifférentes au sort de leurs soeurs, soutiennent publiquement ce projet issus des rangs les plus conservateurs de l'Eglise. 

    Dommage, elles ont déjà les tenues adéquates qui feraient certainement très bel effet au milieu des manifestantes!

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  • La sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne n’est évidemment pas sans conséquences pour la Pologne et ses citoyens. Les premiers touchés sont les Polonais installés outre Manche. Avant l’entrée de la Pologne dans l’Europe, quelque 58 000 Polonais habitaient et travaillaient au Royaume-Uni. Aujourd’hui, ils sont près de 800 000 et représentent donc la deuxième communauté des émigrants après les ressortissants de l’Inde.

    Leur présence est ressentie par beaucoup des Britanniques comme une véritable invasion. Nombreux sont les Anglais qui fuient les quartiers habités par des Polonais en disant qu’ils ne se sentent plus chez eux. Certains Polonais pensent même que l’augmentation spectaculaire de leur nombre n’est pas étrangère à l’idée même du Brexit.

    Indispensables à l’économie du Royaume-Uni, ils n’en sont pas aimés pour autant. Ils n’ont pas une bonne réputation, les Anglais les accusent, notamment de profiter habilement du système des subventions. Et, simultanément, ils ont peur pour leurs emplois car les ouvriers polonais sont des gros bosseurs et dans le domaine du bâtiment, il n’y en a plus que pour eux.

    Mais quelque soit leur métier, leur maîtrise de la langue anglaise et la durée de leur séjour en Grande Bretagne, pour les Polonais de là-bas, le Brexit est une catastrophe. Même s’il ne déploiera pas ses effets dans l’immédiat, le résultat du référendum a déjà libéré le discours de la haine.

    A Londres, le lendemain du vote, le Centre socio-culturel polonais a été couvert d’inscriptions à caractère raciste. Dans le comté de Cambridgshire, des flyers distribués dans les boîtes aux lettres invitent les Polonais à quitter le pays au plus vite. Ils proclament: «Nous sortons de l'Union européenne. Il n'y aura plus de vermine polonaise." Dans la rue, au restaurant, devant leurs immeubles, les Polonais ont droit maintenant à des remarques désagréables et haineuses. Et, last but not least, il y a aussi des agressions physiques, des personnes tabassées en raison de leur nationalité...

     

     

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