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Voici quelques exemples de ce qu'on fait et dit au nom du Christ en Pologne:
Au nom du Christ, la majorité des parlementaires vote le refus de l'accueil des réfugiés, au Parlement et sous la croix.
Au nom du Christ, les évêques, suivis par une majorité des prêtres, s'agitent pour imposer une IVG absolue aux femmes polonaises.
Au nom du Christ, on inculpe les femmes qui ont quitté les églises dimanche dernier pendant la lecture du communiqué de l'Episcopat (texte exigeant la suppression totale de l'avortement en Pologne).
Au nom du Christ, l'Eglise polonaise expose en pleine ville de Cracovie une série des photos atroces qui toutes présentent l'avortement comme un assassinat. Les réactions indignées des passants polonais, souvent accompagnés d'enfants, et des nombreux touristes laissent de marbre les responsables de cette exhibition.Au nom du Christ, les hooligans tabassent les étrangers dans les rues des villes polonaises. Il ne fait pas bon être Syrien, Tunisien ou Indien en Pologne aujourd'hui.
Au nom du Christ, dans une école élémentaire, une catéchiste explique aux enfants âgés de 11 ans comment se passe un avortement. A la fin de la leçon, certains élèves quittent la classe en pleurs.
Au nom du Christ, les nationalistes de l'ONR (l'extrême droite) scandent des slogans haineux dans les rues de Bialystok ("Grande Pologne Catholique", "Non à l'Union Européenne" ) puis célèbrent une messe à l'occasion de l'anniversaire de leur organisation dans la Cathédrale de cette ville. Pendant la messe, leur leader, le prêtre Jacek Miedlar se fait l'apôtre d'un "radicalisme national-catholique sans compromis". (L'Eglise finira par s'excuser).
C'est comme ça que cela se passe, au nom du Christ, en Pologne en 2016.
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En Pologne, rien ne va plus. Les très nombreux changements des lois, les violations de la Constitution, le remplacement dans tous les domaines des personnes compétentes par les fidèles du parti au pouvoir, tout cela a complètement changé le paysage polonais en à peine quatre mois.
Le langage de la haine et le mépris de l'autre sont partout. Les politiciens du PIS accablent Donald Tusk, l'ancien Premier Ministre polonais et l'actuel Président du Conseil Européen de la responsabilité concernant le crash de l'avion présidentiel à Smolensk. Certains d'entre eux souhaitent rétablir la peine de mort en prévision de sa future condamnation. D'autres réclament la prison à vie pour M.Tusk. Sans qu'on comprenne vraiment de quoi on l'accuse et alors qu'aucune inculpation ne pèse sur lui.
Deux des principaux ennemis du PIS
Les politiciens du PIS méprisent les citoyens de l'opposition qu'ils considèrent comme appartenant à la pire espèce. Ils essaient de salir à tout prix Lech Walesa (au moyens de documents non authentifiés!) car ils ne supportent pas l'idée qu'il soit apprécié par la majorité de la population polonaise pour son rôle au sein de Solidarnosc.
Les mêmes politiciens crachent sur la plus haute instance juridique du pays, le Tribunal Constitutionnel dont ils bloquent l'activité. Ils expriment leur mépris à l'égard des institutions européennes et refusent de respecter leurs recommandations (celles de la Commission de Venise, du Parlement Européen, de la Commission Européenne) au nom de la souveraineté nationale.
Le gouvernement formé par PIS met en péril l'agriculture polonaise: en remplaçant tous les responsables des agences qui se chargent d'attribuer aux paysans les subventions européennes, ils privent ces derniers des moyens financiers nécessaires notamment à l'achat des semis. Car les responsables actuels ne connaissent pas la procédure à suivre, ce qui retarde toute attribution d'argent. Le mépris affiché à l'égard de l'Europe n'empêche pas le Ministère de l'agriculture de quémander auprès de l'Union une prolongation du délai des présentations des demandes des agriculteurs, faute de quoi ils pourront dire adieu à l'argent de l'Union.
Le gouvernement PIS est parvenu à enlever toute crédibilité aux médias publics. En licenciant plusieurs dizaines de journalistes appréciés par les téléspectateurs et les auditeurs, il a fait de la place à ses propres équipes, soit des personnes pour qui la déontologie du métier n'est rien. Le résultat est là: les émissions d'informations censurent impitoyablement tout ce qui déplaît au président du PIS, Jaroslaw Kaczynski, déforment les faits et font parler des invités à la morale plus que douteuse. La chute d'audience de ces émissions est à la mesure de ce manque de professionnalisme et d'éthique: spectaculaire.
Le remplacement de la majorité des dirigeants dans d'autres domaines a conduit au désastre. Les deux haras polonais mondialement connus, privés de direction compétente, voient leurs chevaux mourir et leurs propriétaires retirer ceux qui restent encore en vie. La réputation de Janow Podlaski et Michalow, patiemment bâtie pendant 200 ans, ne s'en remettra pas de sitôt. Même le pouvoir communiste n'a pas réussi à faire pire.
PIS n'épargne même pas les chevaux...
Le gouvernement polonais s'attaque aussi aux forêts. Celle de Bialowieza, classé patrimoine naturel mondial, fait l'objet des coupes massives. Alors même que toutes les organisations internationales qui s'occupent de la protection de l'environnement protestent contre ce massacre, arguments d'experts à l'appui. Mais il n'y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Le gouvernement PIS, très lié à l'Eglise polonaise, n'est pas en mesure de protéger les femmes contre le projet d'interdiction totale d'interruption de grossesse. Respecter le droit de la femme à disposer de son propre corps ne fait pas partie de sa conception du monde. Et les convictions personnelles de la Première Ministre, Beata Szydlo et du président du PIS, Jaroslaw Kaczynski vont dans le sens indiqué par les évêques polonais.
La liste des dysfonctionnements (c'est un euphémisme) est encore très longue. Et s'allonge chaque jour. A moins d'un miracle, bientôt, il ne restera plus rien des 25 ans d'après communisme. Tous les acquis sociaux partiront en fumée alors que l'économie du pays ira en s'effondrant. Le jour où les investisseurs étrangers décideront de quitter une Pologne en proie à la crise (déjà les agences de notation Moody's, Standard&Poor's et Fitch manifestent leur inquiétude), PIS aura atteint ce qui est manifestement son but: l'isolement de la Pologne. Au plus grand dam des habitants de ce pays.
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La loi polonaise en matière d'avortement actuellement en vigueur en Pologne est l'une des plus plus restrictives d'Europe. Seule l'Irlande ne tient compte que des exceptions. Et l'unique pays européen à interdire toute interruption de grossesse est Malte.
La loi actuelle est dite "de compromis" et date de 1993 lorsque le Parlement polonais, mis sous pression par l'Eglise et une partie de la population, a décidé de restreindre significativement le droit à l'avortement. Il portait ainsi une grave atteinte à la liberté des femmes polonaises.
C'est ce "compromis", pourtant déjà peu satisfaisant pour les principales concernées, que souhaite abolir l'Eglise, en supprimant toutes les exceptions. Mais il n'est pas sûr qu'elle ait mesuré la portée de ses récentes déclarations. Car non seulement, elle a réussi à faire descendre dans la rue la jeune génération, des hommes et des femmes scandalisés par l'extrémisme catholique mais elle a également ouvert la boîte de Pandore
Beaucoup de citoyens polonais entendent profiter du débat à venir pour réclamer une loi sur l'avortement plus ouverte, plus libérale, telle qu'en possèdent les pays scandinaves, la France ou encore la Suisse ou l'Allemagne. Une loi qui respecte la dignité de l'être humain et la liberté de la femme de décider de sa propre existence. Bref, ils souhaitent le retour du balancier, soit la reprise de la loi d'avant 1993.
Demain, des nouvelles manifestations contre le projet des évêques agiteront toute la Pologne.
Message de solidarité du PS français
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Françaises, Malaisiennes, Roumaines, Hollandaises, Norvégiennes, Croates, de plus en plus nombreuses sont les femmes qui manifestent leur solidarité avec les Polonaises. Elles viennent de créer une page Facebook pour permettre à toutes celles qui s'opposent au projet de loi interdisant complètement l'avortement de s'exprimer photos à l'appui: „Show solidarity with Polish women”.
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Le salaire moyen d'un Polonais s'élève à 4500 zloty (environ 1060 euros). Un retraité touche en moyenne 1666 zloty (392 euros). C'est avec les impôts prélevés sur ces revenus que fonctionne, entre autres, toute l'infrastructure assurant le bon fonctionnement de l'administration publique.C'est donc avec l'argent du contribuable que la république polonaise offre à son Président la possibilité de recourir à l'avion du gouvernement. Et il ne s'en prive pas. Normal, direz-vous, dans ses fonctions. Normal, vraiment? Andrzej Duda est originaire de Cracovie et manifestement il aime sa ville, sa maman, sa famille et les possibilités sportives qu'offre cette région (Monsieur Duda est un skieur passionné). En 7 mois, le Président a donc utilisé 23 fois l'avion gouvernemental pour s'y rendre. L'avion en question est un Embraer qui peut transporter jusqu'à 80 passagers...
Cher amour
L'amour du Président pour son lieu d'origine a déjà coûté plus de 730 000 zlotys, soit 172 000 euros, à ses concitoyens (7 500 euros par voyage). Mais quand on aime, on ne compte pas. Surtout lorsqu'il s'agit de l'argent des autres.
(source: newsweek.pl)
Nota bene:
En train, le trajet entre Varsovie et Cracovie coûte environ 170 zlotys (40 euros), en première classe (301 km, environ 2h30 de route).
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Un mois et demi après les élections, le parti Nowoczesna dépasse le PIS (Droit et Justice) dans les sondages (31% contre 27%). Son leader, M. Ryszard Petru est en passe de devenir l’homme le plus populaire en Pologne. Nowoczesna s’oppose vigoureusement aux nombreuses violations des lois par le PIS, défend le Tribunal Constitutionnel et la séparation des pouvoirs. Ses membres n’ont pas hésité à descendre dans la rue samedi dernier pour rejoindre la manifestation du KOD (Comité de défense de la démocratie).
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50 000 personnes ont participé à la marche organisée par le KOD (Comité pour la défense de la démocratie) qui a eu lieu samedi 12 décembre à Varsovie. La manifestation, qui avait pour but de protester contre les derniers agissements du gouvernement, s'est déroulée dans une ambiance bon enfant.
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"Maintenant, tout nous est permis! Le peuple ne bougera pas d'une oreille"Avez-vous un certificat de votre paroisse attestant que vous êtes un(e) catholique pratiquant(e) ? Si vous viviez en Pologne, vous pourriez en avoir besoin! Dans une affaire de garde d’enfants, par exemple, comme cela vient d’arriver à une mère de la région de Cracovie. Son avocat vient de recevoir une lettre du tribunal local exigeant la présentation d’une telle attestation pour compléter le dossier de sa cliente. C’est une première dans ce pays où le catholicisme militant progresse à grands pas depuis la victoire électorale du PIS qui affiche fièrement ses liens avec l’Eglise. Les juristes polonais sont encore sous le choc...
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"Pas de Pologne sans l'Eglise"
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En un geste publique de désapprobation avec la politique menée par le parti au pouvoir, M.Maciej Jankowski rend sa médaille à l’antenne. Ce militant de la cause ouvrière, véritable légende de Solidarnosc, ancien député et ancien champion de judo, pense que PIS détruit tout ce qui a été construit en Pologne depuis 25 ans. Il le pense et il l’a dit haut et fort dans une émission de la TV polonaise.M.Jankowski a reçu sa médaille des mains du président Lech Kaczynski (mort dans la catastrophe de Smolensk) pour son travail méritoire au sein du mouvement Solidarnosc.
« Solidarnosc se battait pour la démocratie. Les temps sont en train de changer à grande vitesse et je n’ai plus envie d’avoir cette médaille à la maison.»
La médaille en question est l’une des plus hautes distinctions de l’Etat polonais.
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Le Parti au pouvoir viole la Constitution
C'est l'impasse...
Six juges pour trois places. Un vrai casse-tête! Le président du Tribunal Constitutionnel, M.Andrzej Rzeplinski a pris acte de l’élection des nouveaux juges mais insiste sur la nécessité pour le Président polonais d’assermenter les juges élus par le Parlement précédent, en exécution de la décision du 3 décembre. En attendant, les nouveaux juges se sont vu attribuer un bureau mais sans la possibilité de participer aux délibérations du Tribunal. «Dans un Etat de droit, la décision de la justice doit être exécutée sans appel. Pour moi, il est impensable que le Président ne s’y soumette pas.» -
Je le jure!
Au petit matin du 3 décembre, le Président polonais a assermenté cinq nouveaux juges au Tribunal Constitutionnel.
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Alors que le Parlement polonais élit les nouveaux juges du Tribunal Constitutionnel, les opposants et les sympathisants manifestent devant le bâtiment. A l'intérieur, la température des débats monte en flèche.
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George Mamloook a 31 ans, il est originaire de Syrie et vit en Pologne depuis trois ans. Il travaille comme cuisinier dans un restaurant de Poznan. Au début de ce mois, il a été brutalement agressé par trois hommes qui l’injuriaient tout en le frappant, jusqu’à ce qu’il se retrouve par terre. Il raconte: « Je suppliais les gens de m’aider mais personne n’a réagi (....). Je me souviens d’un homme en costume, il criait aux agresseurs: achevez-le.»
L’un des agresseurs de M.Mamlook a finalement été arrêté par la police mais il vient d’être libéré.
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lire aussi: NOVEMBRE NOIR EN POLOGNE
«Nous vous appelons à entreprendre immédiatement des démarches pour empêcher un déséquilibre durable entre les pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif.»
C’est dans ces termes que la Faculté de Droit de l’Université de Cracovie s’est adressée hier au Président polonais, Andrzej Duda. Rappelons que ce dernier a fait ses études de droit à Cracovie et continue à faire partie de la communauté universitaire de cette ville ( il est, depuis 10 ans, en congé non payé en tant que collaborateur scientifique de l’Université Jagellonne).
Pour ses anciens collègues, le projet de loi concernant le Tribunal Constitutionnel (la plus haute juridiction du pays) signé par M.Andrzej Duda le 19 novembre de cette année est incompatible avec les principes d’un Etat de droit : «Nous espérons que vous remplirez votre devoir de gardien de la Constitution et de la Pologne en tant qu’un Etat de droit démocratique.»
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Commentaires trop violents
L’un des principaux quotidiens polonais, « Gazeta Wyborcza», a pris au début de cet automne une décision sans précédent: il ne publie plus les commentaires des lecteurs d’articles concernant les réfugiés. En voici l'explication: « En raison de l’exceptionnelle agressivité des contenus qui font la promotion de la violence, sont contraires au droit, appellent à la haine raciale, ethnique et religieuse, nous supprimons la possibilité de placer des commentaires sous les articles traitant des réfugiés».
Née dans le sillage de "Solidarnosc" à la fin des années 80, «Gazeta Wyborcza» est unanimement détestée par la droite et l’extrême-droite polonaises mais demeure néanmoins une référence pour beaucoup de Polonais et continue de bénéficier d’une très bonne audience.
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Drôles de maths
«Des réfugiés syriens se dirigent vers la Grèce sur un petit radeau.Combien faut-il pousser à l’eau pour arriver à destination?» C’est le problème mathématiques proposé aux élèves par
un enseignant de Bialystok. Depuis - et à la suite des plaintes des parents - il s’est excusé reconnaissant un choix de sujet malheureux. -
«Laissez ma mère tranquille!»
C’est un appel du directeur du Teatr Polski à Wroclaw. La maison de la mère de Krzysztof Mieszkowski a été bombardée il y a quelques jours d’oeufs et de tomates.
C’est de cette manière que certains habitants de Wroclaw ont voulu exprimer leur opposition au spectacle qui se joue actuellement au Théâtre Polski et qu’ils jugent pornographique.Le leader du petit parti Nowoczesna (28 mandats sur 460), Ryszard Petru a lancé, quant à lui, un appel au calme: «On commence par des mots et cela se termine par des projectons d’oeufs et de tomates. Après les oeufs et les tomates arrivent les briques et ensuite, on a des gens qui marchent et qui n’entendent plus rien».
Dans un mois, soit au début de l’année 2016, Wroclaw (ancien Breslau) deviendra la capitale européenne de culture.
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" Non à la démonisation de l’Islam": après la manifestation raciste à Wroclaw stigmatisant les réfugiés syriens, accusés de violer les femmes, les musulmans de Pologne viennent de réagir. Une marche de protestation a eu lieu hier au centre de la ville. C’est la première initiative de ce genre dans ce pays où la minuscule minorité musulmane est restée jusqu’à maintenant très discrète. Le président de Wroclaw ainsi qu’un certain nombre de catholiques et de juifs se sont associés à cette démarche. Rafal Dutkiewicz s’est dit choqué par les événements des derniers jours qu’il a qualifiés de honteux. Il a également annoncé la tenue d’un concert sur la place de La Liberté, le 10 décembre prochain, pour protester contre le racisme et la xénophobie.
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Le Ministre des affaires étrangères, Witold Waszczykowski vient de traiter d'escroc le vice -président de la Commission Européenne. Il reproche à Frans Timmermans d'avoir accepté, lors d'une conversation téléphonique (mardi dernier), les propositions de Mme Szydlo pour ensuite revenir sur sa position et critiquer le gouvernement polonais. Venant de M.Waszczykowski, qui tient probablement ses informations de la Premiere Ministre, l'accusation n'est pas crédible: c'est le Ministre du PIS qui a accumulé le plus de gaffes depuis son entrée en fonction. Pas crédible donc, mais très offensante.
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C'est une date importante dans le combat pour la démocratie, mené par KOD et tous les partis de l'opposition. Celui de la grande marche au centre de Varsovie. Son mot d'ordre: "Nous sommes en Europe et nous y resterons" -
Contre une loi qui méprise les femmes.
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Je suis le Président de tous les Polonais -
Le marionnettiste, Jaroslaw Kaczynski
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"Cherche, cherche!" -
"Nous voulons des promesses" -
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A Varsovie, les défenseurs de la démocratie fêtent la Saint-Valentin avec le sourire devant le Palais présidentiel. -
Le Ministre polonais a protesté auprès de son homologue allemand: il estime que cette caricature - présentée dans le cadre du carnaval de Düsseldorf - méprise les Polonais et les politiciens polonais.
Le porte-parole de Angela Merkel vient de lui répondre: "En Allemagne, nous avons la liberté d'exprimer nos opinions et la la liberté artistique." -
A la demande d'une députée du parti Nowoczesna, déposée aujourd'hui,
la Commission d'éthique du Parlement s'occupera du commentaire publié sur FB par le leader du parti Kukiz 15, Pawel Kukiz. Ce dernier se dit étonné d'avoir suscité l'indignation de certains milieux.. -
Une femme battue sous la botte de Jaroslaw Kaczynski (Carnaval de Düsseldorf)
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Devant le Palais Présidentiel à Varsovie, les membres d'Amnesty International protestent contre l'ingérence de l'Etat dans la vie privée des citoyens.
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TV nationale, écran de contrôle
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"Je demande une pause et le réveil du ministre député, M.Jurgiel qui se repose au fumoir. Je m'adresse particulièrement à la Première Ministre, c'est un membre de votre gouvernement." Demande d'une parlementaire du PO pendant le vote du budget. -
Alors que les défenseurs de la démocratie défilaient dans les rues des villes polonaises, samedi dernier, le président du PIS, l'homme qui tire les ficelles du pouvoir, haranguait les fidèles du père Rydzyk, le fondateur de Radio Marya. -
La Première-Ministre ne peut pas travailler tranquillement car l'opposition manifeste pendant les week-ends sous la Chancellerie.... -
Pour son dernier programme à la TV publique, le rédacteur en chef de Newsweek.pl, Tomasz Lis aura ce soir des invités prestigieux: Lech Walesa et Bronislaw Komorowski, tous deux anciens Présidents de la Pologne.
Tomasz Lis a été l'un des premiers licenciés de la TV lorsque PIS a commencé à transformer les médias publics en médias pro-gouvernementaux.
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Que pense le parlementaire du PIS des marches d'hier?
"Elles témoignent du fait que la démocratie se porte bien car tout un chacun peut sortir par temps froid et sautiller." -
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Au lieu de Budapest sur la Vistule, je vous propose Athènes... ça, c'est sûr.
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Verhofstadt demande à Szydlo: Enfin, c'est oui ou c'est non? Ca, je peux le comprendre en polonais
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Licenciée: après 30 ans de télévision, Ewa Godlewska-Jeneralska, éditrice du principal programme d’informations de TVP 2, vient à son tour d’être mise à la porte. «J’ai accepté le licenciement sans regrets. Si la direction a estimé que je ne faisais plus l’affaire, c’est que je suis en ordre.»
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- La sauvegarde, tu la fais sur le disque externe ou sur cloud?
- Chez les flics
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L’agence a abaissé vendredi la note de la dette de la Pologne, estimant que des lois adoptées sous l’impulsion du gouvernement conservateur avaient conduit à un affaiblissement des institutions clés. La nouvelle note est accompagnée d'une perspective négative ce qui veut dire qu'une nouvelle baisse dans les prochains 24 mois n'est pas exclue. Cette annonce a eu un effet immédiat sur la monnaie polonaise.
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Tu as ce qu'il faut pour devenir un bon politicien
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Beata Tadla, encore une journaliste licenciée dans le cadre de la grande purge de la TVP. La nouvelle cheffe du principal programme d'information "Wiadomosci", Marzena Paczuska se révèle d'une grande efficacité: en moins d'une semaine, elle a mis dehors la majorité des membres de la rédaction. Ils étaient 13, il n'en reste plus que 5...On se croirait dans un roman d'Agatha Christie.
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Elle délire tellement que je ne sais pas comment le signer -
Après 25 ans de télévision, le présentateur du principal journal d'information de la TVP, Piotr Krasko est éliminé des grilles du programme. Il quitte la TV, en remerciant son public et son équipe "pour toutes ces années extraordinaires".
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Le ministre de la Culture, Piotr Glinski
vient d'affirmer dans une interview radiophonique (Radio Zet) que la Pologne n'avait pas encore réglé tous ses comptes historiques avec l'Allemagne, pays qui a détruit la Pologne. Les Allemands ont donc moins le droit de critiquer la situation polonaise.
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Le Ministère de la Justice polonais vient de réduire drastiquement le nombre de journaux auxquels les tribunaux ont le droit de s’abonner. De 322, il passe à 146 (dont 140 juridiques). Parmi les publications bannies, il y a "Gazeta Wyborcza", "Newsweek" et "Polityka", trois journaux formateurs d’opinion peu appréciés par le PIS. En revanche le journal du père Rydzyk (le fondateur de Radio Maryja) n’a pas été touché par cette mesure.
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Le gouvernement polonais agit dans le style de Poutine constate le président du Parlement Européen. Martin Schulz considère que pour «toute l’UE, de la gauche à la droite, cette politique est en contradiction avec les valeurs fondamentales européennes».
Un avis partagé par la commissaire de l’UE chargée de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté, Viviane Reding, qui compare la politique polonaise à la politique russe: «C’est une logique de Poutine, de Orban et de Kaczynski.» (source:«Frankfurter Allgemeine Zeitung»)
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Les habitants de la capitale culturelle de l'Europe 2016 aiment la démocratie -
A Torun, les manifestants chantent l'hymne européen, "L'Ode à la joie".
Les Polonais sortent à nouveau dans la rue aujourd'hui. Ils protestent contre la mainmise du pouvoir sur les médias publics. Ces derniers deviennent nationaux, c'est-à-dire gouvernementaux. Tous les rédacteurs en chef ont déjà été remerciés et remplacés par les fidèles de Jaroslaw Kaczynski. Des manifestions sont organisées dans 20 villes polonaises.
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«Si nous regardons nos parcours de vie, nous voyons que le chef du parti polonais au pouvoir et moi, nous sommes des combattants pour la liberté. Nous sommes donc des vieux compagnons. C'est la raison pour laquelle je me réjouis d'avoir pu rendre visite à mon collègue.» C'est ainsi que Victor Orban a commenté sa récente visite en Pologne. -
Le Président polonais, Andrzej Duda a signé aujourd'hui la nouvelle loi Radio-TV. Pour la première fois depuis la chute du communisme dans ce pays, les responsables des médias publics seront nommés par le gouvernement (en occurrence le Ministre du Trésor). C'est un jour noir pour la liberté de la presse en Pologne..
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Patriotes polonais
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Christine, tu te souviens sur quelle chaîne il y avait "l'Europe Libre"?
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La trêve des fêtes est terminée. Les défenseurs de la démocratie
annoncent deux nouvelles manifestations. La première, «Pour la défense de la liberté de parole», aura lieu ce samedi 9 janvier à Varsovie, à Cracovie (devant Radio Cracovie), à Wroclaw, Konin, Katowice et Opole. La seconde à Varsovie, le mardi 12 janvier, «Pour la défense de l'indépendance" du Tribunal Constitutionnel.. -
Dans une interview donnée au quotidien allemand «Bild", le Ministre des Affaires étrangères polonais explique que «le gouvernement précédent réalisait un programme de gauche. Comme si le monde, selon le modèle marxiste, ne devait se développer que dans une seule direction, vers un nouveau mélange de cultures et de races, un monde constitué de cyclistes et de végétariens qui s'approvisionnent uniquement aux sources d'énergie renouvelable et luttent contre toute expression religieuse. Cela a peu à voir avec les valeurs traditionnelles polonaises.» Quant à la politique du gouvernement actuel vue par M.Waszczykowski, elle a le mérite de la simplicité: «Nous voulons guérir notre pays de ses maladies afin qu›il redevienne sain.» Les Polonais se savaient-ils malades?
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"La nouvelle loi Radio-TV acceptée par PIS éloigne la Pologne de l'Europe et la pousse de plus en plus vers l'Est» a affirmé aujourd'hui l'ex premier ministre de la Belgique (1999-2008). Guy Verhofstadt est chef du groupe des libéraux au Parlement Européen et observe l'évolution de la situation en Pologne depuis plusieurs mois. En décembre, il a déjà critiqué la loi qui paralyse le Tribunal Constitutionnel. Maintenant, il défend les médias publics polonais et estime qu'«il est clair que Kaczynski n'a rien compris de l'histoire de la Pologne et de l'Europe.» -
Animée d’un esprit de Noël tel que le conçoit son parti, la première ministre de Pologne s’est encore employée à dénigrer à l’antenne ceux de ses compatriotes qui défendent la démocratie. «Je le repète, ils protègent leurs propres privilèges et leurs intérêts. (...) Les manifestations dans les rues de nombreuses villes de Pologne, c’est le combat contre les valeurs qui pour la Pologne et les Polonais sont importantes et qui résultent de l’enseignement social de l’Eglise, les valeurs du christianisme qui ont servi de fondement à la construction de l’Europe.» M.Kaczynski a déjà offensé toutes les personnes qui ne pensent pas comme lui en les traitant de «Polonais de la pire sorte", de «communistes» et de «voleurs». On se demande maintenant ce que va dire M.Duda, «le Président de tous les Polonais», comme il aime à se définir. Il doit certainement préparer son discours de Nouvel An et on l’imagine cherchant désespérément une formule originale pour en rajouter un peu. A moins que l’esprit de Noël, le vrai, ne lui inspire une autre direction. On peut toujours rêver. C'est Noël...
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Ce jeudi 24 décembre, à 3h45 du matin, les sénateurs polonais, dans un état de somnolence avancée, ont accepté la nouvelle loi sur le Tribunal Correctionnel. Le débat a duré neuf heures et le texte a été voté sans aucune correction.
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Pendant la manifestation du PIS, dimanche dernier, une pancarte antisémite a attiré l’attention des observateurs.Voici son texte: «Nous exigeons du gouvernement la liquidation de la maçonnerie juive en Pologne. Ils sont une menace pour les Polonais."Pratiquement pas relayée par les médias polonais,elle a soulevé une tempête de protestations sur Facebook et des réactions de la part de l’ambassade d’Israël en Pologne, notamment.Lire aussi:
"Pas de Pologne sans l'Eglise"
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La première ministreMme Szydlo n’a pas aimé la récente critique du président du Parlement européen.M.Martin Schulz avait déclaré: «Les événements en Pologne ont les caractéristiques d’un coup d’Etat. C’est dramatique». Elle a donc réclamé des excuses au nom de la Pologne. Mais des excuses, il n’y en aura pas. M.Schulz vient de commenter sa position. Il n’a pas critiqué la Pologne mais «les moyens employés par le gouvernement polonais, ce qui est différent». Les Polonais qui s'opposent à la politique du PIS partagent son point de vue.
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